SelfLove et Vulnerability

Description

• Chanel Victor est une peintre et photographe basée à Paris, en France. L’artiste de 29 ans est née et a grandi sur l’île française de la Martinique, bien que ses racines soient originaires de la Dominique. Son travail photographique cherche à capturer l’essence de la vulnérabilité. Qu’elle utilise des Polaroïds, des appareils analogiques ou son iPhone, Chanel explore des thèmes tels que la nudité, l’intimité et la sexualité. Mais surtout, son travail met en avant la vulnérabilité et la confiance.

« Comme beaucoup d’autres, je suppose, j’ai découvert Nan Goldin. Ce fut une véritable révélation et le catalyseur de mon travail. Quelle génie ! Je veux dire, photographier ses amis de manière aussi audacieuse et brute ? Cela a immédiatement résonné en moi. J’ai acheté mon premier appareil photo et j’ai commencé à photographier mes amis et mes amants. J’ai commencé à les prendre en photo dans des moments de pure intimité. Je les voulais vulnérables. Je voulais capturer leurs corps et d’une certaine manière, leur âme.
J’ai traversé ce que mon psychanalyste préféré, Carl G. Jung, appelle le ‘désert de l’âme’. Et cette expérience m’a donné l’envie pressante de trouver un moyen de me reconnecter avec le monde et les gens autour de moi. Je me sentais très vulnérable et la photographie m’a donné une nouvelle voix. En plaçant les autres dans une position de vulnérabilité, cela m’a aidé à affronter la mienne. J’ai trouvé cela intéressant, deux concepts de vulnérabilité qui se font face.
J’ai commencé à faire de la photographie avec mon polaroïd en explorant l’idée du photo collage. ‘Des morceaux de personnes formant un tout !’ Mais ensuite, j’ai découvert la beauté et l’unicité du film en utilisant mon appareil photo analogique. Cela donne de la valeur à la photographie. Bien sûr, dans un monde numérique, nous utilisons tous nos téléphones et l’idée de la photographie a considérablement changé. Mais c’est aussi une façon de prendre des photos, de raconter une histoire à travers une image. Donc, j’utilise tout ce que je peux pour perfectionner mon travail.
J’ai lancé un projet de session photo à dimension thérapeutique intitulé « Self-love & Vulnerability » car la notion de contribution est essentielle pour moi. Il est important de donner, d’être au service des autres. En photographie, cela signifie mettre en valeur la beauté de chacun.
Avec *Self-Love & Vulnerability*, il ne s’agit pas seulement de photographie. L’objectif est de partager un moment ensemble, de discuter de notre rapport à notre corps, à notre image, de se confier, afin de lâcher prise et de se laisser porter par mon regard. Mes séances ont une dimension profondément thérapeutique, orientée vers l’acceptation et l’amour de soi.
Attention toutefois : je ne suis pas psychologue et je n’agirai jamais comme telle. Je prends la psychologie très au sérieux, et en cas de besoin, il est essentiel de se tourner vers un.e professionnel.le. Je suis simplement une artiste, ouverte à la discussion et prête à révéler la beauté de la personne photographiée.
Pour ceux qui connaissent mon travail, j’ai l’habitude de collaborer avec des modèles non-professionnels. La plupart n’avaient jamais posé devant un objectif, et en découvrant les résultats, ils ne se reconnaissaient pas.
Enfin, mon dernier projet photo en cours est un retour vers mes racines, mes origines, là où tout à commencer pour moi : l’île de la Dominique »