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On the blog salon-Litteraire: Me and my selfies ou celle qui dérange (Hester Scheurwater) by Jean-Paul Gavard-Perret

Hester Scheurwater à travers le selfie propose une critique du rôle de la femme en tant qu’objet sexuel. Se mettant elle-même en scène, elle pousse ses poses jusqu’au paroxysme à l’aide d’un miroir et le plus souvent de son i-phone. Elle se moque des images médiatiques. Les siennes imposent un humour corrosif et parfois incompris.

Il déconstruit les effets que les images « classiques » veulent imposer. A l’inverse de la « selfienne » habituelle qui  veut proposer une photo de charme la Néerlandaise entraîne le portrait bien au-delà en mettant en exergue jusqu’aux sécrétions humaines.

La sexualité est explicite mais elle est là pour entraîner discussion et réflexion. L’artiste cherche à choquer pour que saillissent les stéréotypes. Elle s’inscrit résolument dans le cercle de l’art féministe international. Hester Scheurwater traverse toujours la frontière entre l’intime et le public afin de casser l’état de séduction. Lee femme n’est plus l’« objet » de luxe de la publicité ou les clips. Ses lingeries sont volontairement maculées, son corps aussi. Désirs, peurs, fantasmes, tentations, violences changent de signification.

L’artiste y montre sa propre force et sa liberté sexuelle. Elle peut au besoin jouer avec ses propres fantasmes sans se prendre au sérieux. La photographie ne crée par un rapport « subject to objet » mais « subject to subject ». Celle qui a étudié le voyeurisme et l’exhibitionnisme prouve qu’elle n’est pas victime d’une sexualité imposée : elle impose une vision aussi dérisoire que consciente.

Jean-Paul Gavard-Perret

 

Here teh link: http://salon-litteraire.com/fr/arts/content/1939313-me-and-my-selfies-ou-celle-qui-derange-hester-scheurwater

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