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All I Ever Wanted by Hester Scheurwater Top 10 best photobooks by Loring Knoblauch on Collector Daily

Most Read Reviews of 2015

By Loring Knoblauch / In Opinions / January 18, 2016

Given the idiosyncratic ways certain stories pass through social media and gather readers in spikes and bunches, aggregate traffic statistics are a complicated and sometimes confusing measure of raw popularity. But for those who like a list, here are the reviews, articles, and essays that received the most traffic on Collector Daily in 2015, in ranked order.

Peter Hujar: Love & Lust (here, from 2014)
2015 Guggenheim Fellows in Photography (here)
Alec Soth, Songbook @Sean Kelly (here)
Richard Prince, New Portraits @Gagosian (here, from 2014)
Sally Mann, Hold Still (here)
Andrzej Kramarz, Invisible Maps (here)
Sohrab Hura, Life is Elsewhere (here)
Hester Scheurwater, All I Ever Wanted (here)
Wolfgang Tillmans: Book for Architects @Met (here)
Rita Lino, Entartete (here)

Given the broad interest in the annual Guggenheim list, Soth’s popularity, and the controversy surrounding Prince’s Instagram portraits, it isn’t a surprise that those discussions found their way to primary spots on the list. But that a photobook review (however excellent) from early 2014 (from a deceased photographer no less) would top the list is a bit of a mystery, as is the strong demand for information on deserving photobooks a bit less than mainstream. We leave it to you to draw your own conclusions about what this list might tell us about the state of the medium or the enduring interests of our engaged readers.

HERE THE LINK: https://collectordaily.com/most-read-reviews-of-2015/

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« Adventures in the Nearby Far Away » by Ed Templeton, have you got your copies?

Presented as an accordion-fold continuous book which spans 27 feet once extended. Housed in a clamshell box. Edition of 1000 copies. 26 miles across the Pacific Ocean from the tangled mess of humanity that is Los Angeles and Orange County sits an island paradise called Santa Catalina where time has stood still and visitors can experience what California was like before the Europeans sailed in. Adventures in the Nearby Far Away is a photographic diary of my many visits to the island over the years, a place I have been visiting since I was a boy, and been documenting photographically since the late 90¹s. All photos are shot on film. – Ed Templeton

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Lin Zhipeng (aka 223) his last photobook: Hidden track, design by Ramon Pez, limited edition of 500 copies with a signed C Print include

223 Text
These photos, either of casual capturing of episodes of quotidian life or of poses, call forth an “unconventional” sense that is different from the everyday life routine—— the profile of the tail of a toy chicken, the bowing girl with stomach leaning against the wall, the girl lipsticking in the bathtub with wide open eyes, the boy in the bathtub with a banana in mouth, and the girl vomiting milk, two hands clothed in sperm. Such sense of the unconventional or even uncanny everyday life is particular to this generation or this group of generation, a kind of sense of imaginary existential beauty. I thus got a word, “party”, “our party”, for the exhibition, but Meng Danfeng, publicist of the exhibition, suggested that I change it into “me party”, saying that in New York Times, “me generation” is used to refer to the generation born after 1980s. To combine “me” with “generation” is a good choice, for it is short and ungrammatical, like web language. Moreover, in their lives there is a certain feeling similar to that one can experience online, a state of “party”, different form everyday life. They play houses in their everyday lives, building on their own a stage-like private secret and virtual vacuum with neither the bond of traditional moral standard and customs, nor high-spirited social atmosphere, in which their love, sex, sorrow and happiness are streaming unrestrained through their self-directed and self-performed play of life for self-entertainment.

“In China’s tradition-laden environment, it may seem as if we of the younger generation already have freedom, but it is freedom that we seek.” – Lin Zhipeng

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À lire, son livre et l’interview dans le quotidien “Le Figaro” Général Vincent Desportes : «Les intérêts politiciens désorganisent l’armée française»

FIGARO VOX Vox Politique Par Eléonore de Vulpillières Mis à jour le 15/01/2016 à 21:38 Publié le 15/01/2016 à 19:45 FIGAROVOX/GRAND ENTRETIEN – Le président de la République a présenté ses voeux aux armées le 14 janvier. Dans un livre qui en appelle au renouveau stratégique de la pensée militaire française, le général Vincent Desportes estime que, dans une société occidentale qui rejette le soldat hors de son monde, l’armée est menacée.
LE FIGARO. – Alors que le 11 janvier 2016 marque le troisième anniversaire de l’engagement de l’armée française au Mali, vous estimez que celle-ci est atteinte du «syndrome de Sisyphe guerrier», reconquérant le matin ce qu’elle a abandonné la nuit précédente. Comment expliquer cette surexploitation de l’armée française?

Général Vincent DESPORTES. – Ce qui mine l’armée française, c’est la dégradation continue, depuis plus d’un quart de siècle, des moyens budgétaires dont elle dispose… et donc de ses capacités opérationnelles globales. L’évolution qu’a connue l’armée correspond à l’idée fausse que la guerre n’existe plus. L’armée s’est transformée progressivement, par contractions successives, en un kit expéditionnaire dont les résultats sont excellents… mais seulement aux niveaux techniques et tactiques, sur des espaces réduits, sur un temps court, alors qu’elle est déployée sur de vastes espaces (par exemple la zone sahélo-saharienne, plus vaste que l’Europe!) et que la guerre se gagne toujours sur le temps long: en bref, si les armées françaises sont toujours capables de gagner brillamment des batailles, elles peinent à gagner les guerres.

On se désengage toujours trop tôt, sans avoir eu le temps de transformer les victoires tactiques en résultats stratégiques. De fait, la France s’engage sur un théâtre, puis, beaucoup trop rapidement, elle est obligée de se désengager pour aller s’engager ailleurs.

On se désengage toujours trop tôt, sans avoir eu le temps de transformer les victoires tactiques en résultats stratégiques. De fait, la France s’engage sur un théâtre, puis, beaucoup trop rapidement, elle est obligée de se désengager pour aller s’engager ailleurs. C’est ce que j’appelle le syndrome de Sisyphe guerrier. Ce phénomène est caractéristique des opérations au Mali, puis en Centrafrique, puis dans la bande sahélo-saharienne, l’opération Barkhane. Après avoir brillamment remporté la bataille des Ifoghas au Mali, la France a été obligée de diminuer ses effectifs pour s’engager dans l’opération Sangaris – qui patine aujourd’hui, faute d’effectifs, puisque l’armée, a été obligée de monter l’opération Barkhane. Bref, on déshabille Pierre pour habiller Paul, puis Paul pour habiller Jacques…

Dans un chapitre sur le mythe du soldat Ryan, vous écrivez que les Européens n’ont jamais autant délaissé leur autonomie stratégique aux Etats-Unis, notamment par le biais de l’OTAN. Comment cet abandon se manifeste-t-il?

Notons que la France a été moins frappée que les autres pays européens par ce mythe dangereux. La pensée gaullienne persiste en France, ce qui fait que nous avons, à juste titre, moins tendance que les autres à faire confiance aux Etats-Unis pour la gestion de nos affaires militaires, malgré l’épisode du retour dans le commandement intégré de l’OTAN en 2008 sous Nicolas Sarkozy. Progressivement, les différents pays d’Europe ont profité de l’aubaine qu’était l’OTAN pour faire des économies à bas coût politique sur la défense, en expliquant à leurs citoyens qu’ils étaient défendus dans le cadre de l’OTAN, et que par conséquent, les investissements en matière de défense étaient devenus superflus. Le bilan est terrible: aujourd’hui, l’Europe est largement désarmée – à l’exception de la France, qui a conservé un volume de forces, certes insuffisant, mais bien réel. Finalement, l’OTAN est devenue une menace pour la sécurité des Européens, car elle les empêche de trouver leur autonomie stratégique. Ils s’en remettent, à tort, aux Américains pour les défendre.

L’OTAN est devenue une menace pour la sécurité des Européens, car elle les empêche de trouver leur autonomie stratégique.

Stratège avisé, de Gaulle avait compris dès la fin des années 1950 que les Américains ne reviendraient plus jamais défendre la «grand-mère patrie» européenne. Les liens entre Européens et Américains se sont distendus au fil des ans. A partir de 2040, la majorité des Etats-Uniens ne sera plus d’origine européenne et «Ramos» ne viendra plus se faire tuer pour nous. Le réflexe naturel de défense de la «grand-mère patrie» n’existera plus. Par ailleurs, il faut rappeler qu’en 1917 et en 1942, les Américains étaient avant tout venus remettre de l’ordre dans leur marché naturel, l’Europe. Aujourd’hui, les intérêts économiques étasuniens ont basculé de l’Atlantique vers le Pacifique. Enfin, les Etats-Unis sont fatigués par leurs guerres: ils ne peuvent que constater que, malgré leur énorme puissance, ils ont perdu toutes leurs guerres depuis un demi-siècle, l’Irak et l’Afghanistan n’étant que les derniers exemples d’une longue série de défaites.

Le meilleur service que les Américains pourraient rendre aux Européens (et à eux-mêmes!) serait de sortir eux-mêmes de l’OTAN pour nous imposer ainsi notre prise de conscience et notre autonomie stratégique.

Vous dénoncez également la dérive atlantique mortifère de notre modèle de forces et la transformation à l’américaine des armées de l’OTAN. Quel basculement s’est-il opéré entre le stratégique et le technique? L’engouement technologique est-il en train de tuer l’armée française?

Les armées françaises ont continué à suivre le modèle américain, fondé sur la recherche permanente du meilleur technologique, sans souci de l’efficacité globale des systèmes. Cette logique est compatible avec les budgets militaires américains supérieurs à 600 milliards de dollars par an. Pas avec les budgets européens en général, français en particulier.

Le modèle américain que nous nous acharnons à singer s’est avéré parfaitement inefficace : les Etats-Unis ont perdu toutes leurs guerres depuis cinquante ans.

Les Américains réussissent à conserver à la fois le meilleur technologique et les volumes de forces suffisants pour faire face à leurs missions. Mais le surinvestissement technologique français a conduit inexorablement l’armée à réduire ses volumes. La technologie a dévoré les formats, rendant finalement un bien mauvais service aux armées, parce qu’elle ne confère pas le don d’ubiquité. Quand les terrains d’interventions sont multiples, la réduction des formats, «l’échantillonnage» des forces, imposés par la dérive technologiste ne permet plus de faire face à la multiplication des missions. Cette dérive non maîtrisée de la technologie a conduit l’armée française à devenir une «armée coup de poing», incapable de gagner les guerres.

Ce constat est d ‘autant plus aberrant que le modèle américain que nous nous acharnons à singer s’est avéré parfaitement inefficace: les Etats-Unis ont perdu toutes leurs guerres depuis cinquante ans.

Depuis la publication de La France et son armée de Charles de Gaulle en 1938, nul n’ignore que «la France fut faite à coups d’épée» estimez-vous. Y a-t-il un lien spécifique entre la France et son armée?

Parce que depuis des siècles nos valeurs se sont répandues dans le monde, nous pensons qu’elles sont naturelles et immortelles, qu’elles se défendent d’elles-mêmes parce qu’elles s’imposent, parce qu’elles sont espérées, ailleurs, par les Autres. Nous nous aveuglons.

Les valeurs, quelles qu’elles soient, ne valent que par la puissance de l’épée qui les répand ou les défend. La France est la France pour maintes raisons, mais ce sont ses valeurs qui font sa grandeur, sa place éminente dans le monde, souvent démesurée par rapport à sa réalité matérielle. Son histoire, sa vision d’elle-même, lui ont conféré des responsabilités auxquelles elle ne peut moralement échapper. Si la France est encore un acteur majeur des affaires du monde malgré ses difficultés économiques, c’est parce ce qu’elle en est moralement capable, parce qu’elle en a tant bien que mal préservé les moyens, qu’elle a le courage politique – à droite comme à gauche – de s’engager dans les crises et d’y jouer un rôle central.

Notre place extraordinaire au Conseil de sécurité des Etats-Unis ne va pas de soi aujourd’hui, d’autant que les critères d’hier – démographiques en particulier – ne valent plus. Cette place est chaque jour remise en cause par d’autres postulants. Nul ne conteste la place des Etats-Unis, de la Chine et de la Russie. En revanche, celles de la Grande-Bretagne et de la France sont fragiles et doivent être défendues. Si Washington se charge personnellement de la Grande-Bretagne, la France est seule pour préserver la sienne. Elle ne peut affirmer sa légitimité qu’en montrant chaque jour sa capacité diplomatique mais surtout militaire à intervenir concrètement dans les affaires du monde et à prendre toute sa place dans leur règlement. Une France incapable d’intervenir militairement dans le règlement des conflits serait une France qui, en quelques mois, devrait laisser sa place à des puissances démographiques ou économiques plus légitimes. Ce que disait Bismarck est toujours vrai: «La diplomatie sans armées, c’est comme un chef d’orchestre sans orchestre!»

Vous écrivez que «l’européisme militaire est un opium dangereux pour les peuples». Qualifiée d’«impasse conceptuelle» par un rapport du Sénat paru en 2013, la défense européenne est-elle néanmoins envisageable?

Notre horizon doit demeurer celui de la mise en place d’une armée européenne. Mais force est de constater que malgré plus de soixante ans d’efforts, cette idée n’a débouché que sur des résultats dérisoires. Tant que l’Europe restera incapable d’assurer la défense des pays européens, chaque pays devra conserver les moyens nécessaires pour assurer la sécurité et la défense de ses citoyens et de son territoire. Ce constat est particulièrement valable pour la France: surexposée stratégiquement, elle est sur-menacée par rapport aux pays qui ne s’engagent pas dans le monde. La France ne peut pas à la fois diplomatiquement prétendre défendre ses valeurs dans le monde, jouer un rôle important dans les relations internationales sans se doter d’une force armée capable de résister aux menaces ou aux risques qu’elle engendre en partie par sa propre posture. C’est une affaire de cohérence d’ensemble et de responsabilité vis-à-vis des citoyens

Vous pointez du doigt l’effet pervers de la dissuasion nucléaire. Quels sont les esprits que ce «marchand de sable nucléaire» a endormis?

Pour pouvoir réduire le budget des armées sans coût politique, les gouvernements successifs ont sacralisé l’arme nucléaire en expliquant aux Français qu’ils n’avaient rien à craindre: quoiqu’il arrive, ils seraient défendus par l’assurance-vie nucléaire. Les forces conventionnelles ont donc pu être continuellement réduite sans que cela émeuve grand monde ; hélas aujourd’hui, l’évidence de cette tromperie éclate au grand jour. On a ainsi endormi les Français dans un faux sentiment de sécurité en leur faisant croire qu’ils étaient défendus.

Le coût d’opportunité de la sacralisation du nucléaire, c’est la mort de sa pertinence : sanctuariser la dissuasion, c’est la condamner.

La dissuasion nucléaire n’assure pas la paix et ne dissuade pas de tout ; elle a des angles morts de plus en plus ouverts, pour reprendre l’expression d’Alain Juppé: effectivement la dissuasion nucléaire dissuade l’étatique alors que les menaces sont essentiellement désormais infra-étatiques, le terrorisme par exemple. Ces «angles morts» de la dissuasion se multiplient quand la part budgétaire prise par notre arsenal nucléaire s’accroît. Or, la dissuasion nucléaire ne peut pas fonctionner sans forces conventionnelles robustes: la stratégie atomique suppose une approche intégrale dont les forces conventionnelles ne peuvent être exclues.

En stratégie de défense – et c’est particulièrement vrai en termes de dissuasion – ce qui compte, c’est l’équilibre d’ensemble plus que la puissance de chacune des composantes. Dans le contexte budgétaire actuel, vouloir à tout prix préserver en l’état notre arsenal nucléaire, c’est altérer sa valeur dissuasive et mettre la France en danger. Stricte suffisance et équilibre global, voilà le véritable objectif! L’intelligence stratégique ne consiste pas à sacraliser notre arsenal nucléaire, mais à assurer l’équilibre dissuasif entre les deux types de forces, nucléaires et conventionnelles, entre nos capacités de dissuasion et nos capacités d’action. Le coût d’opportunité de la sacralisation du nucléaire, c’est la mort de sa pertinence: sanctuariser la dissuasion, c’est la condamner. C’est cher payé.

Quelle place le soldat occupe-t-il dans notre société?

Pour de multiples raisons, historiques et culturelles, la société française a mis au pas le soldat avant de le rejeter de son monde. Cette spécificité nous vient de la Révolution française qui a fait de l’État le référent suprême. Les armées doivent se plier sans un murmure au pouvoir politique ; c’est un changement complet par rapport aux usages en cours avant la Révolution où un équilibre harmonieux permettait au soldat de tenir toute sa place dans la Nation. Depuis la Première guerre mondiale, la voix des militaires a perdu en légitimité. Deux coups fatals leur ont été portés: la défaite de 1940 – et pourtant c’était la défaite d’un peuple et non pas simplement celle d’une armée – et le putsch des généraux du 21 avril 1961 à Alger. Depuis, l’expression militaire a été considérablement marginalisée et contenue aux problématiques technqiues et tactiques. Pourtant, l’expression libre des militaires sur les problèmes stratégiques n’est pas seulement légitime, elle est nécessaire: les restrictions à la liberté d’expression sont les meilleures ennemies de la défense de la France. L’équilibre ne peut s’établir par décret, mais il est sûr que, dans l’intérêt même de la France, l’homme d’Etat doit tout mettre en œuvre pour favoriser l’esprit et l’expression critique dans les armées: or, force est de constater que la tendance est exactement inverse. Les Français doivent en être sûrs, parce qu’ils l’ont payé très cher, en souffrances et en humiliations: la négation des dimensions politique et stratégique du soldat, son cantonnement toujours plus étroit dans ce que l’on baptise à tort son «cœur de métier» constituent une menace directe sur leur sécurité.

Aujourd’hui, l’image du soldat est rejetée par les nations européennes, qui se veulent «post-modernes», parce qu’il correspond à l’image même d’un monde que l’on souhaite oublier. Nous vivons dans une fausse bulle de sécurité dans laquelle nous voudrions que la violence soit exclue. Mais malheureusement, ce monde exécré existe: il reprend forme aujourd’hui sous ses expressions les plus barbares

La pensée stratégique militaire est-elle bâillonnée?

Depuis une quinzaine d’années, les officiers ont repris la plume et s’expriment plus fréquemment. Hélas, les publications de la très grande majorité d’entre eux constituent d’excellentes vitrines de leurs propres actions professionnelles au cours des engagements qu’ils vivent au quotidien sur le terrain… et donc d’excellentes vitrines de l’excellence encore maintenue des armées françaises. Mais le propos s’arrête là, parce que l’interdiction faite au militaire de participer au débat stratégique, sauf à exprimer la pensée officielle, a fini par l’écarter de la pensée stratégique qu’il a le devoir d’enrichir mais qu’il n’ose plus exprimer.

C’est grave. Quand les militaires ne sont pas autorisés à formuler des idées ni à élaborer des stratégies, ils se cantonnent à la pure technicité de leur métier. Ils perdent le goût de la pensée et de son expression, et les meilleurs, ceux dont la France aura besoin aux heures noires ne sont plus attirés par une profession réduite à son rôle technique où ils ne pourront plus faire grandir le meilleur d’eux-mêmes.

Le problème, c’est que les armées, bien que piliers de la nation, ne sont défendues par personne. Il n’existe pas d’organisme ou de syndicat dont la mission soit la défense des militaires. Le rôle du ministre de la Défense est d’abord d’être loyal vis-à-vis du président, pas de protéger les armées de la France. Depuis trop longtemps, les hommes politiques ont oublié l’intérêt général de la France vite sacrifié sur l’autel des intérêts politiciens ; c’est la première raison de la désorganisation de l’armée française.

Pourtant les armées françaises ont été profondément réorganisées?

Oui, et le résultat est catastrophique car ces réorganisations se sont majoritairement faites au mépris de ce qu’est le soldat et de ce qui fait l’efficacité des armées, leur essence.

En trois couches successives, au mépris de la spécificité de ce ministère et de sa fonction essentielle, un terrible excès d’interarmisation, de mutualisation mais aussi de civilianisation est venu à bout du bon fonctionnement des armées.

L’application brutale de la LOLF (Loi organique relative aux lois de finances), en 2006, a constitué un premier coup majeur. Par un double mouvement d’effacement des chefs d’état-major d’armée et de rehaussement des autres grands subordonnés du ministre, le chef d’état-major des armées reste le seul chef militaire en relation directe avec le ministre, à égalité désormais avec le Secrétaire général pour l’administration (SGA) et le Délégué général pour l’armement (DGA). Le ministère oublie définitivement qu’il est le ministère des armées et que les branches administratives sont là pour les soutenir ; le vieux principe militaire «soutenu/soutenant» est oublié.

La deuxième étape, en 2009, c’est la RGPP ou révision générale des politiques publiques. Le ministère est profondément affaibli par l’application excessive de principes contraires à l’efficacité militaire. Il va se retrouver «matricialisé» – c’est-à-dire «déresponsabilisé», ce qui va produire le désastre du système de solde Louvois ou le scandale du dépôt de munition de Miramas – et «mutualisé», avec l’aberrante création des Bases de défense.

Le troisième coup, depuis 2012, c’est la soi-disant «nouvelle gouvernance» du ministère, avec de nouveaux pans de responsabilité enlevés aux chefs militaires et attribués désormais aux grands directeurs: le commandement est dépossédé de la politique des ressources humaines, bien que «l’homme ait toujours été l’instrument premier du combat» et de la réflexion stratégique avec la création de la DGRIS. Au dysfonctionnement global s’ajoute hélas la décrédibilisation des chefs militaires qui se retrouvent impuissants à corriger les disfonctionnements et carences matérielles.

Comme l’a écrit le colonel Michel Goya, pour le militaire, « la mort est la première hypothèse de travail ».

Ignorante d’une histoire qu’elle préfère ignorer, la société oublie que «l’homme est l’outil premier du combat» selon l’expression d’Ardan du Picq. On constate une double banalisation, celle des armées au sein du ministère, et celle du soldat. Mais on ne peut pas traiter un soldat comme un fonctionnaire ordinaire. Lorsqu’il s’engage pour la France, il reçoit une plaque qui symbolise son destin. Cette plaque a une valeur symbolique
La plaque du soldat est composée de deux parties – plaque du général Vincent Desportes – crédits: Eléonore de Vulpillières

extrêmement forte ; le nom et le numéro de matricule sont inscrits sur les deux parties de la plaque. S’il meurt au combat, que l’on perd sa trace, on y retrouvera son indentité, lorsque on le retrouvera plus tard. On coupe alors la plaque en deux, en en laissant une partie sur le cadavre et en conservant l’autre, que l’on ramène à l’arrière. Comme l’a écrit le colonel Michel Goya, pour le militaire, «la mort est la première hypothèse de travail». Le mépris du soldat, de sa spécificité est une très grave erreur politique.

La morale chrétienne voudrait qu’on protège le muet. Ici, c’est le contraire. On tire profit du silence de la Grande Muette pour l’affaiblir à moindre coût politique et utiliser son budget comme une variable d’ajustement.

Après les attentats du 13 novembre, des milliers de jeunes Français ont manifesté leur désir de s’engager dans l’armée. L’espoir est-il possible?

La France ne s’en sortira que si elle recrée l’État régalien qui a été bradé au profit de l’État providence. Les armées, la police, la justice, la diplomatie sont aujourd’hui dans un état lamentable. La dégradation des armées est un symbole fort de la déliquescence d’un État régalien qu’il faudra impérativement reconstruire.

En effet, les jeunes Français se pressent à la porte des bureaux de recrutement. Cela s’inscrit dans un phénomène historique: la guerre appelle le soldat. Un état de guerre engendre la mobilisation. Le deuxième phénomène à souligner, c’est que les citoyens français sont désormais en avance sur leurs politiques. Ils sont prêts à entendre un discours fort, ils sentent que leur patrie est à défendre, et ils attendent que leurs politiques les conduisent vers cette France nouvelle à laquelle ils aspirent. L’indispensable prise de conscience du politique devra être à la hauteur du destin français.

LE LIEN ICI: http://www.lefigaro.fr/vox/politique/2016/01/15/31001-20160115ARTFIG00310-general-desportes-les-interets-politiciens-desorganisent-l-armee-francaise.php

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Censured by the Chinese goverment, Hidden Track by Lin Zhipeng 223, finnaly printed in Italy with a design by Ramon Pez Pez. Large and big thank you to Ramon which rebounded very quickly after “prohibition” to print it in China, with its assistance and its knowledge international, we printed it in Italy!

Enfin Available now! After having received and having approved Proofs of the Chinese artist 223 this summer 2015, I received email of the Chinese printer saying to me that the book was censured: see the message below from the printer:

Dear Pierre ” I understand, as you know, in China the printing is very strict
which controlled by the government. The nude and pornographic image can
not printed in China.

I explained to the government this is an art book, but it relates to the pornographic content. ”

AND NOW since this “tragedy” event all my Publish Agreement has were changed, on all my contracts/publish agreement I have a new paragraph about the censure: According to Chinese government regulations, prior to printing we are required to submit materials containing sensitive content for approval to export. Sensitive content includes: politics, maps, nationalism, religion, and overtly sexual images. Please notify us if your publication includes sensitive content so that we may apply for approval early to avoid delays. We reserves the right to decline any orders which include sensitive content as mentioned above. Thank you for understanding.

Voilà pourquoi j’ai pris du retard sur ce livre, imprimé en Italie

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Les Filles de Tourgueniev by Philippe Herbet – La bibliothèque éphémère de… Histoires parallèles samedi 16 janvier à 17h00 – 19h00 | Gratuit

Les « bibliothèques éphémères », constituées par les artistes eux-mêmes ou les commissaires d’exposition, accompagnent la programmation au Frac et proposent des documents à la consultation du public. Elles sont pensées comme des prolongements d’expositions en invitant le public à les découvrir sous un autre angle.
Cette rencontre est organisée à l’occasion de l’exposition plurielle et collective Histoires parallèles, regards croisés sur les dix dernières années d’acquisitions du Frac, et du partenariat engagé entre l’École nationale supérieure de la photographie d’Arles et l’École normale supérieure de Lyon.
Une proposition subjective de David Gauthier, en conversation avec Pascal Jourdana, suivie d’une lecture-performance du poète Jean-Marie Gleize.
[…] La diversité et la richesse des dispositifs expérimentés en une décennie de Parcours Formation Recherche « Écriture et photographie » résonnent dans les ouvrages cités sans aucune exhaustivité, rangés sur les étagères de cette bibliothèque qui ne possède que le qualificatif d’éphémère. […] Autant de dialogues entre l’expérimentation de dix ans de Parcours entre l’ENSP et l’ENS de Lyon et une décennie de création témoignent de la contemporanéité de cette formation originale menée par les deux écoles. La littérature, la poésie, les mots inspirent, influencent, créent les images et vice-versa. Et comme l’écrivait Denis Roche, « la montée des circonstances » (La Disparition des lucioles : Réflexions sur l’acte photographique, 1982) des mots et des images peut aboutir à l’étincelle, au déclic, au décloisonnement, et à ce qui peut être appelé hybridation.
David Gauthier
David Gauthier est responsable des Affaires culturelles de l’École normale Supérieure de Lyon depuis 1999. Il est également Chargé de mission Images et, à ce titre, il mène une réflexion sur les relations que peuvent entretenir l’image et l’écriture aussi bien dans la programmation de la galerie « La Librairie », symbolisée notamment, par l’exposition de Denis Roche, Je photographie, donc j’écris, que dans les commissariats collectifs résultant du Parcours Formation Recherche « Écriture et photographie », initié depuis 2005 entre l’École nationale supérieure de la Photographie et l’ENS de Lyon, et des publications telles que Lettres à une galeriste de Stanislas Amand (Images en manoeuvre/ENS) et Les Légumes verts d’Aurélie Pétrel et Philippe Adam (Bleu du ciel). De 2012 à 2014, il a porté le projet « Les mots de l’image » de Jean-Louis Fabiani et Bernard Plossu, pour une exposition et un livre (Yellow Now/ ENS). Il est également commissaire indépendant et critique d’art, membre de jury tel que celui de Voies Off, et intervenant notamment à l’Institut Français de l’Éducation et à l’Unesco. Il a organisé
en 2008 les Rencontres de Lyon – Septembre de la photographie en proposant une carte blanche sur « Identité(s) » à l’ENSP, l’ENBA Lyon et l’ENS et en 2010 A new American photographic dream. Il anime et organise les grandes rencontres de la Mission images : James Nachtwey, Martin Parr, Arno Gisinger, William Klein, Rajak Ohanian, Shadi Ghadirian… et depuis deux ans le cycle « Préférence Photographie » sur Lyon. En 2012, il est co-auteur de l’ouvrage Le Juste Jardin (préface de Gilles Clément) et le commissaire invité de l’exposition « Devenir arbre en 2014 », pour célébrer les dix ans de la galerie Françoise Besson.

Lieu

Fonds Régional d’Art Contemporain (Frac Paca)
20 bd de Dunkerque
Marseille, 13002
HERE THE LINK: http://www.la-marelle.org/event/bibliotheque-ephemere-de-histoires-paralleles/

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A ton of photobooks to be discharged, after 45 days at sea and ocean, Kristin Trüb is arrive!

(limited edition of 500 + signed C Print) The narrative book « Letzte Generation Ost » deals with various lifes of a generation who were born in the final years of the GDR. Central place in the photographic exploration of the different biographies was the housing area in Hagenow in east Germany where the photographer and their protagonists were growing up together.

www.letzte-generation-ost.de

Graphic Design: Kristin Trüb & Vanessa Macholz
Cover Design: Vanessa Macholz
Editorial Consultation: Michaela Seide

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Letzte Generation Ost by the East Germany studient photographer Kristin Trüb (limited edition of 500 + signed C Print)

The narrative book « Letzte Generation Ost » deals with various lifes of a generation who were born in the final years of the GDR. Central place in the photographic exploration of the different biographies was the housing area in Hagenow in east Germany where the photographer and their protagonists were growing up together.

www.letzte-generation-ost.de

Graphic Design: Kristin Trüb & Vanessa Macholz
Cover Design: Vanessa Macholz
Editorial Consultation: Michaela Seide
Translation: Don McDonaldkristin

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Die “Letzte Generation Ost” Kristin Trüb, 28, stammt aus Hagenow in Mecklenburg-Vorpommern. Über die letzte Ost-Generation, von der viele längst woanders leben, hat sie nun ein Buch gemacht – Artikel von Annette.Hoernig verfasst on the website superillu.de

“Letzte Generation Ost” heißt ihr Buch. Darin Fotos und Interview mit neun Menschen, die alle in der Kleinstadt Hagenow in Mecklenburg-Vorpommern geboren und in der Neubau-Siedlung Kiez aufgewachsen sind. Die Mediengestalterin und Fotodesign-Studentin Kristin Trüb ist auch dort großgeworden. Der Ausbildung wegen ist sie dann erst ins Rheinland gegangen, jetzt macht sie ihren Master an der Fachhochschule Dortmund. Für ihren Bachelor-Abschluss gestaltete die Fotografin mit ihrer alten Pentacon 6-Kamera ein Buch über ihre Altersgenossen aus der Heimat, die letzte Generation Ost. Entstanden ist eine interessante Milieustudie über Heimat, Identität und Veränderung.

Kristin, was brachte Sie auf die Idee für Ihr Buch?
Zum einen mein Studium, zum anderen hat es mich interessiert, wie andere Leute meiner Altersstufe über ihre Heimat denken. Ich kann mich nicht wirklich gut an die DDR erinnern und frage mich, welchen Einfluss der Umbruch, die Wende 1989 auf mein leben hatte. Ich wollte wissen, ob es nur mir so geht, oder auch anderen. Die von mir befragten Personen stammen alle wie ich aus Hagenow und alle leben, inklusive ihrer Eltern, mit einer Ausnahme, nicht mehr dort, sondern entweder in Rostock, Schwerin oder Hamburg, oder auch in Berlin.
Ich wollte mich einfach mal mit dem Land, aus dem ich komme, das ich aber selbst gar nicht wirklich kenne, auseinandersetzen. Dabei war mir wichtig, nicht nur Infos aus Dokus bzw.Talkshows oder dem familiären Umfeld zu ziehen, sondern mit den Menschen, die genauso viel oder wenig wie ich wissen, zu sprechen. Also habe ich Kontakt zu alten Freunden und Klassenkameraden aufgenommen, die wie ich in Hagenow auf dem Kietz großgeworden sind.

Worum geht es in Ihrem Buch?
Es geht nicht nur um die Gedanken und Erinnerungen der vorgestellten Personen. Es geht auch immer wieder um die Veränderung der Plattenbausiedlung. So gibt es einen Bauplan am Anfang und später wieder, allerdings mit unterschiedlichen Straßennamen, da diese nach der Wende verändert wurden. So heißt die ehemalige Straße der Befreiung heute Plantagenweg. Auf dem neuen Plan kann man auch sehen, welche Platten aufgrund von enormen Leerstand bereits abgerissen wurden und welche noch folgen sollen.

Die Siedlung Kietz in Hagenow hat gilt heute als “vergessener Stadtteil”, kein wirtlicher Ort, viele Wohnungen stehen leer…
Alle Interviewpartner erzählen, wie toll es war dort aufzuwachsen und wie sich die Siedlung verändert hat und das sie heute nicht mehr dort leben möchten. Das zeigt ganz klar, wie auch die Veränderung in den Köpfen stattgefunden hat. Vor der Wende war es super, im Plattenbau zu wohnen. Niemand hat was Negatives darüber gesagt. Heute möchte niemand mehr so wohnen. Warum eigentlich? Die Platte spielt eine wichtige Rolle in meiner Arbeit, nicht nur weil dort alle aufgewachsen sind, sondern weil sie ein Symbol für die DDR ist.

Was verbindet diese ehemaligen Siedlungs-Bewohner, außer, dass alle Hagenow verlassen haben?
Ich fand es faszinierend, dass alle bei meiner Frage, ob es in ihrer Generation noch einen Ost-West-Konflikt gebe bzw. Unterschiede, die spontane Reaktion aller war: Nein, dafür sind wir zu jung, das interessiert uns nicht mehr. Und dann folgte bei allen das Aber. Stets kam es in einem Halbsatz, oft auch mit einem Augenzwinkern oder als Witz, es folgte immer etwas nach dem Motto: Naja, die Wessis sind schon anders, mehr etepete oder ähnliches. Diesen Unterschied haben alle doch noch irgendwie gemacht, obwohl sie wie ich die DDR nur drei bis vier Jahre miterlebt haben und in dem System kein ganzes erwachsenes Leben zugebracht haben.
Die Klischees sind immer noch, auch 25 Jahre nach der Wende, in den Köpfen verankert. Das ist schon spannend, aber eigentlich auch nicht verwunderlich. Sowas braucht einfach Zeit.

Gibt es darüber hinaus Gemeinsames, typisch Ostdeutsches?
Manchmal sind es nur unterschiedliche Worte, die man benutzt. Aus meiner Sicht gehört aber auch die Erfahrung eines besonderen Gemeinschaftssinns dazu. Wenn ich hier im Ruhrgebiet mit Freunden spreche und die Rede kommt zufällig auf die eigene Kindheit, dann zeigt sich schnell, dass viele Mütter im Westen zuhause waren und nicht gearbeitet haben wie die Mütter im Osten. Uns Ost-Kindern ist die frühe Kitaerfahrung zu eigen, während westdeutsche Jugendliche oft lange in der Obhut der Mutter zuhause waren, bevor sie in den Kindergarten kamen. Das sind halt andere Erfahrungen und das ist total ok, ich werte das eine nicht besser oder schlechter als das andere, es ist aber ein Unterschied.

Ein Erfahrungsschatz der “letzten Ost-Generation”, den man vielleicht mehr würdigen sollte?
Jeder von uns hat ganz unterschiedliche Erfahrungen im Leben gemacht, die er zum Beispiel in die aktuelle politische Lage einbringen kann. Wir Kinder aus dem Osten sind in zwei Staaten sozialisiert. Unsere Erfahrungen, aber auch die der älteren sind sicherlich wertvoll und sollten viel mehr mit einbezogen werden. Das Kinderbetreuungssystem zum Beispiel hat damals einfach sehr gut funktioniert. Natürlich darf man nicht vergessen, dass das vom Staat so gewollt war, da zum einen jede Arbeitskraft benötigt wurde und zum anderen der Staat von Anfang an Einfluss auf seine Bürger nehmen konnte. Aber das System an sich hat funktioniert und Frauen konnten ihrem Beruf genauso nachgehen wie Männer und trotzdem eine Familie gründen. Das ist heute definitiv noch anders. Das sollte man einfach mal viel intensiver analysieren und mit Menschen reden, die diesen Betreuungssystem erlebt haben. Ich weiß nicht, ob sowas gemacht wird, also auf politischer Ebene, aber ich würde es mir wünschen.
Das kann man auch auf Menschen beziehen, die aus anderen Ländern kommen. Man sollte ihre Erfahrungen und Fähigkeiten nutzen und sie nicht als Ausländer abstempeln. Viele sehen diese Menschen als Last, ich finde sie sind wertvoll für unsere Gesellschaft.

Wie haben Ihre Eltern die Wende erlebt?
Mein Vater war nach der Wende eine Zeitlang LKW-Fahrer. Ich kann gar nicht sagen wie lange, wahrscheinlich nur 1-2 Jahre. Aber ich kann mich gut daran erinnern, weil ich es aufregend fand. Ich habe ihn während der Arbeit an meinem Buch gefragt, wie das damals für ihn war, auf einmal durch ganz Deutschland fahren zu dürfen. Er meinte, er hätte darüber nicht wirklich nachgedacht. Für ihn war wichtig, dass es uns, also seiner Familie, gutgeht. Das ist alles irgendwie so schnell passiert, dass man keine Zeit hatte darüber nachzudenken.
Artikel von Annette.Hoernig verfasst
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COPYRIGHT Laura Dierig Fotografin Kristin TrÛBhagenow25-2_mg_9972

weitere Infos finden Sie hier:

www.letzte-generation-ost.de

www.kristintrueb.de

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Letzte Generation Ost by the East Germany studient photographer Kristin Trüb (limited edition of 500 + signed C Print)

The narrative book “Letzte Generation Ost” deals with various lifes of a generation who were born in the final years of the GDR. Central place in the photographic exploration of the different biographies was the housing area in Hagenow in east Germany where the photographer and their protagonists were growing up together.

www.letzte-generation-ost.de

Graphic Design: Kristin Trüb & Vanessa Macholz
Cover Design: Vanessa Macholz
Editorial Consultation: Michaela Seide
Translation: Don McDonald

Press:
loeildelaphotographie
Goethe Institut
SuperIllu

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5 maps that explain China’s strategy by George Friedman, Mauldin Economics

The sharp decline in Chinese stock markets on Monday is a reminder of two things. The first is the continued fragility of the Chinese market. The second is that any economic dysfunction has political implications, both in Chinese domestic and foreign policy. This, in turn, will affect Chinese economic performance. It is essential, therefore, to understand Chinese national strategy.

The People’s Republic of China (PRC) has been portrayed as an increasingly aggressive country prepared to challenge the United States. At the same time, aside from relatively minor forays into the South and East China Seas, China has avoided significant involvement in the troubles roiling in the rest of Eurasia. There is a gap between what is generally expected of China and what China actually does. To understand what China’s actual national strategy is, it is helpful to follow the logic inherent in the following five maps.
Let’s begin by defining what we mean by China. First, there is the China we see on maps. But there is also the China inhabited by the Han Chinese, the main Chinese ethnic group. Maps of the Chinese state and the ethnic group would look very different.

Han China is surrounded within China by regions populated by what are essentially other nations. The four most significant are Tibet in the southwest, Xinjiang in the northwest, Inner Mongolia in the north, and Manchuria in the northeast. The first three are recognized by Beijing as autonomous regions while Manchuria is a larger region made up of three northeastern provinces. Obviously, there are Mongolians who live in Han China and Han Chinese who live in Inner Mongolia. No region is homogeneous, but these four regions, with the limited exception of Manchuria, are not dominated by ethnic Han Chinese. About half the territory of what we consider China actually consists of Han Chinese people.

These four regions are a buffer around China, providing strategic depth to repel invaders. All four, at one time or another, resisted Chinese domination, as Tibet and Xinjiang still do today. Xinjiang is predominantly Muslim, and an insurgency and terrorist movement is particularly active there. Tibet is less active but no less opposed to Chinese domination. Inner Mongolia and Manchuria are generally content at the moment. The mood in these regions varies, but China must always be concerned to maintain control.
Not incidentally, a very similar geography emerges when we look at rainfall patterns. Roughly 15 inches of annual rainfall is needed to maintain an agricultural economy. This line, called the 15-inch Isohyet, is shown in the next map along with areas of population density in the People’s Republic of China.

The area east of the 15-inch Isohyet is Han China plus parts of Manchuria. The area to the west and north are the buffers along with some Han Chinese regions that are lightly populated. So one of the reasons Han China can dominate the buffer states is its relative population advantage. But this also means that the population of China, totaling 1.4 billion people, is crowded into a much smaller area than an ordinary map would show and much farther from most neighbors of the PRC. But for now, the rainfall line roughly defines the limits of what we think of as the Chinese.15-inch-isoyet-and-china-population-density
The next map adds to this picture. It is a map of annual per capita income by province. It shows an underlying division in China east of the 15-inch Isohyet. First, the economic difference between Han China and the rest of the PRC is striking. Per capita income in the western buffers is between 30 and 50 percent lower than the median income in the rest of China. And the area in China that is above the median—some more than 100 percent above the median—is a thin strip of provinces along the coast. The interior of Han China is not as bad off as the western buffers, but is still well below conditions along the coast. Economically, only the coast is above the median. Every other area is below it. And this defines a division in Han China itself.

However, per capita income is not a measure of economic well-being since it doesn’t tell us anything about the distribution of wealth. A better measure is household income. According to World Bank data, over 650 million Chinese citizens live in households earning less than $4 a day. Just under half of those live in households earning less than $3.10 a day—or about $1,000 a year.

This alone doesn’t capture the true reality. Obviously, the overwhelming majority of these people live outside the coastal region since the coastal region is much wealthier. Put another way, most Chinese wealth is concentrated 200 miles from the coast. The next 500–1,000 miles west is a land of Han Chinese living in Third World poverty. The China that most Westerners think about is the thin strip along the coast. The fact is that China is an overwhelmingly poor country with a thin veneer of prosperity.

We can already see some strategic realities emerging, but before we turn to that, we need to consider the next map—a terrain map of the areas surrounding China.
topography-of-china-and-surrounding-area

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China’s southern border consists of the Himalayas in the west and hilly jungle country in the east. It is impossible to conduct major military operations in the Himalayas, so talk of a Chinese-Indian conflict is only possible for those who have never tried to supply an army. Similarly, as the British and Americas have discovered, conducting military operations in the hilly jungles of southeast Asia is a nightmare. China can’t invade anyone through the south over land, nor can it be invaded. Southern China is protected by a true Great Wall.

To the north, the PRC is bordered by Siberia. In the far east of Siberia, it is possible to conduct war, but no country has ever tried or conceived of waging an extended war, including invasion into Siberia, nor has any country attempted to mount an invasion from Siberia. Therefore, except for the Pacific Coast, China is secure and contained.

There is occasional talk about Chinese military operations in Central Asia. First, this would have to take place through the hostile territory of Tibet or Xinjiang. The major forces and supplies would have to be transported over 1,000 miles from the industrial base in Han China to the Chinese border. The supply lines would pass through desert and mountains. An invasion of Astana in Kazakhstan would require traveling a distance of at least 700 miles through mountains and near desert grasslands. Fighting in these ranges is as unlikely as invading over the Himalayas.

In effect, China is an island in Eurasia. It can move money around and sometimes technology, but not large modern armies. Therefore, China is not a threat to its neighbors, nor are they a threat to China. China’s primary strategic interest is maintaining the territorial integrity of China from internal threats. If it lost control of Tibet or Xinjiang, the PRC’s borders would move far east, the buffer for Han China would disappear, and then China would face a strategic crisis. Therefore, its goal is to prevent that crisis by suppressing any independence movement in Tibet or Xinjiang.

An equally urgent task is to assure that social conflict does not arise between the coastal region and the Han interior. The loss of foreign export opportunities has placed pressure on the coast. Beijing’s interest in maintaining stability in the interior requires transfers of money from the coast. However, the coast’s interests are focused on the United States, Europe, and the rest of Asia since these are the coast’s trading partners and the interior is incapable of purchasing the coast’s products. No stimulus imaginable can raise the interior’s income levels to the point that this area could become a market for the coast given the poverty they live in currently. This would be a multi-generational project.

This is not a new problem for China. Prior to Britain and the Opium Wars in the 19th century, China was enclosed, isolated, and relatively united. When the British opened China, massive inequality between the coast and the interior arose with the coastal region being more integrated into the global economy than into China’s economy. This led to regionalism and warlords, as each region had unique interests. Mao went into the interior on the Long March, raised a peasant army, destroyed the regional leadership, and enclosed China. China was poor but united. With his death, China went into the next phase of its cycle—reopening itself and betting that this time the coastal-interior split wouldn’t arise.

The split has arisen, but the political consequences have not yet played themselves out, and the strategy of the Communist Party is to forestall this by a combination of repressing any sign of opposition and a massive purge among the economic leadership. This is designed to both hold the coastal wealthy and the interior poor in check. Whether this will work depends on whether the People’s Liberation Army, essentially a domestic security force, can withstand the forces tugging it in various directions. Notably, a purge and reorganization has just begun in the PLA.
seas-off-chinas-eastern-coast

The core strategy of China is internal. It has only one external strategic interest—the seas to the east.

China has vital maritime interests built around global trade. The problem is the sea lanes are not under its control, but rather under American control. In addition, China has a geographic problem. Its coastal seas are the South China Sea, south of Taiwan, and the East China Sea, to its north. Both seas are surrounded by archipelagos of island states ranging from Japan to Singapore with narrow passages between them. These passages could be closed at will by the US Navy. The US could, if it chose, blockade China. In national strategy, the question of intent is secondary to the question of capability. Since the US is capable of this, China is looking for a counter.

One counter would be to establish naval bases elsewhere in Asia. However, isolated by a US blockade from these bases, this would be of little use besides shaping regional psychology. Ultimately, the Chinese must create a force that would make it impossible to block access to the Indian and Pacific Oceans. The Chinese are aiming to build a navy that could match the US; however, there are two obstacles to this. First, building warships and support vessels and facilities is fiendishly expensive, and China has put an urgent priority on domestic issues in the interior. Second, building ships is not the same as building a navy. Ships must be forged into fleets, and this requires commanders and staffs experienced in very complex warfare. China has little naval tradition, and building those staffs without a tradition to draw on is not something that would take a generation. Admirals who know how to fight carrier wars are as essential as aircraft carriers.

China’s stop-gap measure is its large number of anti-ship missiles. These missiles are designed to push the United States back from crucial choke points in the seas surrounding China. The problem with these missiles is that the US can destroy them. The US can’t close the choke points while the missiles are there, but the US has the capability to map China’s anti-ship network and attack it before moving into the choke points. China then must control at least some of these strategic passages from air, sea, and land on the islands of the archipelago. And the key island, Taiwan, is beyond China’s ability to seize.

The Chinese currently are unable to break through the cordon the US can place around the exits. China is, therefore, buying time by trying to appear more capable than it is. Beijing is doing this by carrying out strategically insignificant maneuvers in the East and South China Seas, which should be considered less engagement than posturing. China will maintain this posture until it has the time and resources to close the gap. Under the best of circumstances, this will take at least a generation, and China is not operating under the best of circumstances.

China, therefore, has three strategic imperatives, two of them internal and one unattainable in any meaningful time frame. First, it must maintain control over Xinjiang and Tibet. Second, it must preserve the regime and prevent regionalism through repressive actions and purges. Third, it must find a solution to its enclosure in the East and South China Seas. In the meantime, it must assert a naval capability in the region without triggering an American response that the Chinese are not ready to deal with.

The Chinese geopolitical reality is that it is an isolated country that is also deeply divided internally. Its strategic priority, therefore, is internal stability. Isolation amidst internal disorder has been China’s worst case scenario. The government of President Jinping Xi is working aggressively to avert this instability, and this issue defines everything else China does. The historical precedent is that China will regionalize and become internally unstable. Therefore, Xi is trying to avert historical precedent.

This article originally appeared in This Week in Geopolitics, a new publication from Mauldin Economics and George Friedman.

HERE THE LINK: http://www.businessinsider.com/5-maps-that-explain-chinas-strategy-2016-1?IR=T