Depuis hier, un nouveau couvercle de pollution recouvre Pékin et ses 20 millions d’habitants. Une alerte rouge a été décrété par les autorités chinoises, entrainant notamment une circulation automobile alternée, l’arrêt des chantiers, la fermeture des écoles… Cette alerte rouge, qui a attiré l’attention de nombreux médias à l’étranger, n’avait pourtant pas été annoncée la semaine précédente alors que le ciel était bien plus sombre, et que les indices de pollution dépassaient les 500 micro particules par mètre cube, soit près du double d’hier, et plus de 20 fois le maximum prévu par l’OMS. Il semble que le bruissement d’un raz le bol populaire ait été entendu et qu’en réaction, le gouvernement ait décidé de prendre des mesures de réductions d’émissions polluantes et de protection des populations les plus vulnérables. Seront-elles suffisantes, ou doit on attendre un coup de vent froid pour redonner à la capitale chinoise le parfum de son ciel bleu hivernal d’antan? En nous déplaçant dans la ville, la circulation est fluide, les quartiers commerçants sont moins animés, et de nombreux citadins se déplacent masqués, partagés entre habitude, inquiétude, et résignation.